Ghislaine Barnay Bambuck
Ghislaine Barnay voit le jour le 8 octobre 1945 à Fort de France. Elle est la soeur aînée d’une fratrie de 9 enfants.
C’est au lycée technique qu’un professeur d’EPS, Daniel Pinardon, la repère en 1961. Il la suivra pendant toute sa carrière. Elle est la seule à sauter 1m25 et progresse de 30cm en 1 an, en ciseau, puis en ventral, technique qu’elle conservera jusqu’à la fin de sa carrière.
Elle participe à ses premiers championnats de France scolaire à Paris en 1962. La compétition lui donne le goût du dépassement de soi. Elle fera progresser le record de France de 7 centimètres en 1 an de 1968 à 1969
L’athlète excelle sur tous les terrains. Lorsqu’elle suit une formation à la maîtrise d’éducation physique au Creps Antilles Guyane de 1965 à 1967, elle sort major de sa promotion et se voit proposer un poste à l’INS, l’institut national du sport dans le bois de Vincennes, pour enseigner
l’athlétisme aux sportifs de haut niveau voulant être prof de sport, prof d’EPS ou conseiller technique. En parallèle, elle suit des études universitaires et décroche un dess de sciences de l’éducation en 1976.
Triple championne de France de saut en hauteur, Ghislaine Barnay a la particularité d’avoir participé à deux jeux olympiques dans deux disciplines : le saut en hauteur à Mexico en 1968 et avec le relais 4 x 400m à Munich en 1972.
Et dans ces deux rendez vous mythiques, elle fut témoin de deux événements historiques : les poings levés de deux athlètes noirs américains, Tommy Smith et John Carlos, pour dénoncer le sort des noirs aux états unis, et en 1972, elle vécut le drame de Munich avec l’assassinat d’une partie de la délégation israélienne par un groupe terroriste.
A chaque fois Ghislaine Barnay fut choquée par les réactions de sportifs qui dénonçaient l’intrusion du politique, se pensant dans un monde à part. Mais le sportif ne vit pas à part, il est une part de la société, et il peut partager son expérience à des fins éducatives.
Ce sont les valeurs qu’elle partagent avec son co équipier en équipe de France, devenu son mari en 1974, Roger Bambuck. La martiniquaise s’installe alors en île de France, dans le Val de Marne, à Joinville-le-Pont. Elle n’aura jamais eu l’occasion de revenir travailler en Martinique et l’accepta malgré tout.
Mère de 2 enfants, Frédéric, banquier à New York et Aurélie journaliste à Bordeaux, elle est la grand mère épanouie de 4 petits enfants, 4 petits garçons et vit une retraite heureuse en Dordogne.
2 rencontres: au moment de la lecture de Fanny Wallendorf le mercredi à 18h / au moment de la projection du film de sa fille Aurélie Bambuck le mercredi à 21h