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Tangui Perron
Diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales, Tangui Perron a suivi les cours de Marc Ferro et Robert Paris.
Historien, il est spécialiste des rapports entre mouvement ouvrier et cinéma, chercheur associé au Centre d’histoire sociale et correspondant du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (Le Maitron).
Chargé du patrimoine audiovisuel au sein de l’association Périphérie, il poursuit un travail d’éducation populaire et de programmation en région parisienne, majoritairement en Seine-Saint-Denis.
Présentation du film Toni de Jean Renoir, mardi 20 juillet à 21h au cinéma le Sénéchal
Jeudi 21 juillet à 18h, Hôtel de ville de Lectoure, rencontre sur le thème de Toni à aujourd’hui, la représentation des immigrés dans le cinéma français / approche
Gianni Burattoni
Gianni Burattoni est né à Russi, en Italie, en 1947. Après avoir fait ses études humanistes et artistiques à Ravenne et Florence, il s’établit à Paris au début des années soixante-dix. Il y rencontre le poète Louis Aragon, dont il devient ami et collaborateur et qui le dirige vers le monde « magique » du jardin.
Dès 1976, tout son travail artistique sera consacré au jardin et au paysage, à travers des expositions dans des galeries, musées, fondations, en Europe, aux États-Unis et au Japon.
Membre du comité de rédaction de la revue Digraphe, de 1985 à 2002, il continue à collaborer régulièrement aux Lettres françaises depuis 2003.
Pendant des années il sera chargé de cours à l’université Paris-8, en développant le thème : Essais de paysage et jardins virtuels.
Ensuite, il sera maître de conférences à l’École nationale d’architecture Paris-Malaquais. Pendant cette période, il participe à des colloques et des séminaires dans divers pays.
Depuis 10 ans, il vit dans les Pyrénées en se consacrant à ses Jardins invisibles qui resteront secrets, parce que leur pouvoir utopique est leur grande force et en même temps leur plus grande fragilité.
Il lira mercredi 21 juillet à 18h Ma Méditerranée une nouvelle inédite écrite pour notre festival racontant le delta du Pô de son enfance, il nous parlera également de son travail d’illustrateur.
Jardin de la Cerisaie, en partenariat avec L’été photographique.
Benoit Séverac
Benoît Séverac est auteur de littérature noire et policière.
Il est publié par les éditions de La Manufacture de Livres en littérature adulte, et aux éditions Syros en littérature jeunesse (ado+).
Ses enquêtes reposent sur un contexte social décortiqué et une étude psychologique sans concession du genre humain. Certains de ses romans ont été traduits aux Etats-Unis ou adaptés au théâtre. Il collabore à divers projets mêlant littérature et arts plastiques, photographie, calligraphie contemporaine, musique… Benoît Séverac prend également part à des productions cinématographiques.
Il est l’auteur de quinze romans, tous primés plusieurs fois.
Ses dernières parutions sont Tuer le fils (éd. La Manufacture de Livres fév. 2020) et Skiatook Lake (co-écrit avec Hervé Jubert aux éditions Le Passage 2021).
Benoît Séverac vit et écrit à Toulouse.
Jeudi 22 juillet à 21h, Jardin des Marronniers à Lectoure il lira sa nouvelle Ondes algériennes (publiée dans la revue Gibraltar) accompagné par le musicien Jean Paul Raffit.
En partenariat avec la Médiathèque de Lectoure.
Jean Paul Raffit
Dès ses débuts Jean-Paul RAFFIT accompagne en tournée et enregistre avec Bernardo SANDOVAL, Eric LAREINE, André MINVIELLE. Il initie ou participe à des rencontres autour de l’improvisation avec de nombreux musiciens Philippe CATHERINE, Guillaume DE CHASSY, Leïla MARTIAL, Pierre-Michel SIVADIER, Vincent BEER-DEMANDER, Yvo ABADI, Alain MOGLIA…
En tout, il signe plus d’une cinquantaine de compositions pour l’Orchestre de Chambre d’Hôte et compose également de nombreuses bandes sons en ciné-concert pour des films de patrimoine référencés au catalogue national de l’ADRC.
En 2015, Jean-Paul Raffit participe comme musicien au tournage du film « 21 nuits avec pattie » réalisé par les Frères Larrieu (avec Isabelle Carré, Karine Viard, Denis lavant…). En 2016-2017, le distributeur Malavida fait appel à lui pour écrire et enregistrer une bande son sur les court-métrages de Walt Disney « Alice Comedies Vol.1 » (musique des quatre épisodes) et Vol.2 (musique de trois épisodes, le quatrième est signé Manu Chao).
Titulaire du diplôme d’Etat des musiques actuelles, il a enseigné une quinzaine d’années en formation professionnelle à Music’Halle (Toulouse) et intervient depuis plus de dix ans à Jazz à Tours, notamment comme directeur du dispositif « Télescope » pour les groupes émergeants en musiques actuelles.
Il accompagne Benoit Séverac pour la lecture de sa nouvelle Ondes algériennes jeudi 22 juillet à 21h au Jardin des Marronniers
En partenariat avec la Médiathèque de Lectoure
Constance Luzzati
L’élargissement du répertoire de la harpe, à travers la création contemporaine et la transcription de musique ancienne, constitue le domaine de prédilection de la harpiste Constance Luzzati. Elle a obtenu en 2014 un doctorat d’interprète (CNSMDP et Université Paris- Sorbonne) qui concerne la transcription pour harpe du répertoire de clavecin français du XVIIIesiècle. Une collaboration avec plusieurs compositeurs (Bruno Mantovani et Édith Lejet, dont elle a créé les œuvres) lui a donné accès à la musique contemporaine vivante. Les projets associant théâtre et musique lui tiennent également à cœur. Elle a ainsi intégré les mises en scène d’Emmanuel Demarcy-Motta pour des pièces de Brecht et Von Horvath de 2007 à 2011, et créé avec la comédienne Marie-Armelle Deguy et le metteur en scène Jacques Vincey un spectacle autour des textes de Madame de La Fayette. Un cursus à l’école d’art dramatique Florent lui a permis de développer sa compréhension de l’univers théâtral.
Constance Luzzati a eu l’occasion de faire partager au public ses répertoires favoris dans de nombreuses salles parisiennes (Cité de la musique, Maison de la radio, Petit Palais), françaises (Folles journées de Nantes, Flâneries de Reims, Festival de Besançon), ainsi qu’à l’étranger (Italie, Espagne, Grande Bretagne, Pays Bas, Hongrie, Japon, États Unis). Elle est a remporté deux premiers prix internationaux, est lauréate ou finaliste de 4 autres concours internationaux dont le Concert Artists Guild à New York en 2011, ouvert à tous les instruments, tandis qu’en France elle a été distinguée par les Avant-scènes du CNSMDP en 2007, Cultures France et la fondation pour la vocation Marcel Bleustein-Blanchet. Le claveciniste Kenneth Weiss et les harpistes Françoise Netter, Isabelle Moretti, Germaine Lorenzini et Mara Galassi ont été ses mentors, dont l’enseignement a été complété par celui de beaucoup d’autres professeurs, au CNSMDP, où, avant le doctorat et le cycle de perfectionnement, elle a suivi le cursus complet des classes de harpe, musique de chambre, histoire de la musique, analyse, culture musicale, et esthétique.
Très engagée au service de la transmission musicale, elle donne régulièrement des conférences pour tous les publics (à la Philharmonie, à l’université populaire de Bondy), et enseigne la culture musicale dans les conservatoires depuis la formation initiale (CRD de Bourg-la-Reine, CRR de Boulogne) jusqu’à l’encadrement de licences et masters (PSPBB, CNSMDP). Très intéressée par l’articulation entre le répertoire musical et la théologie, elle étudie cette discipline à l’Université de Genève depuis 2014.
son site: http://constanceluzzati.com
Samedi 24 juillet à 12h au cloître de la Romieu. Elle assurera l’accompagnement musical de la lecture de Marie-Armelle Deguy : La princesse de Montpensier.
En partenariat avec le festival « Musique en chemin »
Jean Noel Liaut
Ecrivain et traducteur, Jean-Noël Liaut est né le 16 novembre 1966. Il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, parmi lesquels Karen Blixen Une Odyssée africaine (Grand Prix Littéraire de L’Héroïne 2005) qui l’a conduit à intervenir il y a trois ans sur notre festival et Elsa Triolet & Lili Brik Les Soeurs Insoumises (Prix de la Biographie de l’Académie française 2015/ Finaliste du Prix Goncourt de la Biographie 2015). Elle, Edmonde (Allary 2017), Nancy Mitford, la dame de la rue Monsieur (Allary, 2019). Les droits cinématographiques de son livre La Javanaise (2011) ont été achetés par une productrice américaine et le scénario est en cours d’écriture.
son site: http://jeannoel-liaut.com
jeudi 22 juillet à 17h à l’Hôtel de ville de Lectoure, il lit des extraits de son Journal de voyage en Sicile avec projection des photos de Ferrante Ferranti prise pendant ce voyage.
Ferrante Ferranti
Né le 13 janvier 1960 en Algérie, d’une mère sarde et d’un père sicilien. Ferrante Ferranti prend sa première photographie à l’âge de dix-huit ans, une vague à Belle-Île-en-Mer. Passionné par le livre de Fernand Pouillon, Les pierres sauvages, il se lance dans la formation d’architecte à Toulouse qu’il achève à Paris-UP6 en 1985 avec un diplôme sur Les Théâtres et la scénographie à l’époque baroque. Photographe voyageur, il est engagé depuis trente ans avec Dominique Fernandez dans une exploration commune du baroque et des différentes strates de civilisations, de la Syrie à la Bolivie en passant par la Sicile et Saint-Pétersbourg. Ses photographies dialoguent avec les textes de l’écrivain, qui le définit dans l’album Itinerances (Actes Sud, 2013) comme « l’inventeur d’un langage qui relie le soleil aux ruines, en quête du sens caché sous les formes ».
en savoir plus: http://ferranteferranti.com
Il nous a confié ses photos prises en Sicile lors d’un voyage commun avec Jean Noël Liaut. Celui ci nous lit des extraits du journal de voyage rédigé à cette occasion. jeudi 22 juillet à 17h à l’Hôtel de ville de Lectoure
jeudi 22 juillet à 17h lecture, projection (Lectoure Hotel de ville)
Jean Diego
Jean-Diego Membrive intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1990.
Assistant du Département des peintures du musée du Louvre durant plusieurs années, il complète sa formation par une connaissance approfondie des peintres réalistes, qui, à la suite du Caravage, ont marqué l’art du XVIIème siècle.
Une passion qui le mène en Espagne où, durant dix ans, il parcourt le pays et affine également sa connaissance de l’art populaire sacré.
La pratique du portrait, dans laquelle il se spécialise, l’amène également à dialoguer avec l’œuvre d’artistes plus contemporains comme Morandi dont se rapprochent souvent ses premières œuvres.
Au tournant des années 2000, une commande de collectionneurs marocains lui offre l’occasion de découvrir cet « orient singulier » qu’avant lui, Delacroix ou Matisse ont exploré. Contre toute attente, sa pratique vole alors en éclat. L’huile cède la place à la gouache, la toile aux papiers découpés, et sa palette austère, à une frondaison de couleurs pures et lumineuses.
Radical, ce mouvement l’amène à synthétiser ses acquis et à les mettre au service d’un univers singulier entièrement tourné vers le merveilleux.
Biographie par Jérôme Buisson, historien de l’art
Ondes algériennes
« Ondes algériennes est l’histoire d’une attente absurde qui dure depuis presque soixante ans. C’est une fiction. Le texte n’a aucune dimension autobiographique, ni même le moindre soupçon d’autofiction, bien que celui qui l’a inspiré, mon père, appelé du contingent de 1959 à 1962, a été un acteur malgré lui de la guerre d’Algérie.
Il n’en a jamais parlé, probablement parce que ce qu’il a découvert là-bas sur la nature humaine a dépassé son entendement ; mais on a beau faire, les enfants héritent de tout, même de ce qui est tu.
Petit, j’ai souvent interrogé mon père à propos de sa guerre d’Algérie. Il répondait par des pirouettes.
En grandissant, j’ai continué à lui poser des questions, maladroites, souvent trop directes sans plus de succès.
Ils en ont fait une guerre, je pense que j’ai le droit (le devoir ?) d’en faire une nouvelle. Une fiction comme arme contre une réalité trop dure à avaler. L’imagination pour pallier le manque de mots. Peut-être est-ce (aussi) pour cela que je suis devenu écrivain ? Pour aider mon père à déposer ce bagage ; très égoïstement, pour ne pas avoir à le porter à mon tour.
Cette guerre d’Algérie aura donc eu des aspects positifs, malgré tout : mon père y aura puisé l’essence de son humanisme, et moi mon écriture. »
La musique de Gilles Renon apporte une dimension onirique, voire hallucinatoire, à ce texte lourd et profond.